Introduction

Les rythmes et danses traditionnels guyanais


LE peuplement des Amériques avec la traite d'Africains a créé de nouvelles sociétés et cultures… la Guyane n'y échappe pas. Les rythmes et danses dans la culture traditionnelle au tambour des guyanais sont donc un héritage de leurs ancêtres Africains.

Les premiers Africains déportés en Guyane par des Hollandais dateraient de 1656.
Subissant un traumatisme absolu, ces jeunes gens déportés par vagues sur le sol guyanais durent se reconstruire avec ce qu'ils avaient gardé de leur identité africaine. Ils adaptèrent des pratiques culturelles des colons ainsi que ceux des Amérindiens. Il y eu une période formative où s'est développée une culture endogène — qui sera appelée créole — des premiers afro-guyanais.

Cette culture est dite "traditionnelle" pour ancestrale. Elle peut encore évoluer mais l'enjeu est de la stabiliser ou la préserver au mieux de son état originel, de la transmettre et la populariser. Des associations de la culture traditionnelle et des groupes folkloriques de Guyane ont cette démarche et nous les soutenons ainsi que leur fédération : la FAMDTTCG.

Nous contribuons à notre manière à vulgariser cette culture en mettant en ligne des informations pertinentes et exclusives sur les rythmes principaux que sont le : Kasékò, Grajé, Léròl, Kanmougwé, Débòt, Grajévals et Béliya. Et ceux secondaires comme la Djanbèl, le Kaladja et le Moulala (dont le Moulala glisé et le Moulala Siwo), ainsi que des rythmes et des danses plus anciens et oubliés notamment le Takwiyè, Moulendjo ou Olenndjo, Djouba, Poloké, Rozana, Djougoudak (Bénizozé, Baboul)
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Kasékò

Le Kaseko, (écrit ici Kasékò), est le plus populaire des rythmes au tambour dans la culture traditionnelle créole des guyanais. Il enflamme les salles "Konvwé" où les femmes avec leur "Kanmza" 'pavoisent' devant des danseurs qui font leur "Nika".

Grajé

Le Grajé est le seul rythme guyanais se jouant avec des tambours sur cadres. Sa danse est dite de "salon" et l’invitation se fait selon un protocole. Le style est généralement lent mais il existe une variante : le "Grajé roumen".

Léròl

Le rythme Léròl et sa danse sont un mélange des cultures africaines, françaises et amérindiennes. Le rythme et la danse changent du coté de l’Oyapock et deviennent "Laboulanjèr", découvrez pourquoi.

Kanmougwé

Le Kanmougwé, Kanmougé ou Kamougé serait un rythme Bantu qui est resté tel quel depuis l’esclavage. L’usage du tambour "Yongwé" le caractérise. Ce rythme de puissance implanté le long de l’Approuague et de l’Oyapock est particulier à plus d’un titre et déroge aux règles traditionnelles des autres rythmes guyanais.

Béliya

Le terme Béliya ou Bélya a plusieurs sens. Le rythme viendrait des "Toucouleurs" de langue "Peul" de l'Afrique de l'Ouest et s'est étendu dans toute la Caraïbe lors de la traite. En Guyane le rythme Béliya était joué lors de "Mayouri" dans les "Bati". C'est le rythme de base pour les danses la Djanbèl et le Labasyou.

Grajévals

Le Grajévals ou Grajé-vals est différent tant dans le rythme que dans la danse du Grajé précité. Par le passé, le rythme de base était identique au Béliya, mais il a quelque peu évolué. La danse est gracieuse, élégante, empreinte de solennité ; " C'est une valse française mise au goût africain " a dit quelqu'un.

Débòt

Le Débòt ou Débò est lié au "Moulala siwo" qui vient de la Sainte-Lucie. Le rythme de base est presque identique que le Kasékò mais le solo et les chants sont différents. La danse a un "pwenté" talon-orteil-orteil qui fait aussi son charme.

Djanbèl

La Djanbèl est une danse qui se fait sur le rythme du Béliya. C'est une danse qui était exclusivement féminine à l'origine mais l'évolution est passée par là.

Moulala

Plus exactement le "Moulala glisé" a forcément un lien avec les Sainte-Luciens venus en Guyane  mais il se distingue nettement du "Moulala siwo" cité plus haut. Le piquer: orteil-talon-orteil, lors du refrain "Moulala oun, dé, trwa" est caractéristique de cette danse.

Kaladja

Le Kaladja guyanais était à l'origine une combinaison de deux rythmes traditionnels : le Grajé et le Kasékò. La danse évoque le Grajé mais est plus cadencé et les danseuses font par moment un roulement des bras.

Djouba

Le Djouba ou Diouba guyanais est un rythme oublié, il est à réinventer. Ce serait une combinaison du Kanmougwé et du Grajé. La danse aussi serait un mélange de ces deux styles traditionnels. L'expression "Djouba djouba" a été utilisé pour titrer un rythme de Débòt qui va en s'accélérant et s'arrête brusquement, mais ce n'est pas le Djouba d'origine.

 

 

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